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Carte station hydrogene france : où faire le plein aujourd’hui et quelles ouvertures sont prévues d’ici 2030

Carte station hydrogene france : où faire le plein aujourd’hui et quelles ouvertures sont prévues d’ici 2030

Carte station hydrogene france : où faire le plein aujourd’hui et quelles ouvertures sont prévues d’ici 2030

En France, la mobilité hydrogène sort peu à peu du stade expérimental. Mais un frein demeure majeur : où faire le plein, concrètement, quand on roule à l’hydrogène ? Et, surtout, à quoi ressemblera le réseau en 2030 : peut-on raisonnablement miser sur cette solution si l’on achète un véhicule ou si l’on équipe une flotte ?

Dans cet article, on fait le point, cartes & chiffres à l’appui, sur l’état du réseau de stations hydrogène en France aujourd’hui, les ouvertures annoncées, et les grandes lignes du maillage prévu à l’horizon 2030.

Pourquoi la question des stations hydrogène devient centrale

L’hydrogène pour la mobilité se situe à la croisée de plusieurs objectifs publics :

Sur le papier, un véhicule à pile à combustible cumule plusieurs avantages : zéro émission à l’échappement, autonomie élevée (500 à 700 km pour une voiture, davantage pour un autocar ou un camion), et un plein en quelques minutes. Mais sans stations, ces atouts restent… théoriques.

C’est exactement le même problème qu’aux débuts de la voiture électrique : tant qu’il n’y a pas de réseau de recharge, les usages restent confinés à des « niches ». D’où l’importance d’une question très concrète : aujourd’hui, où peut-on vraiment faire le plein d’hydrogène en France, et qu’est-il prévu d’ici 2030 pour sortir de cette phase de niche ?

Combien de stations hydrogène en France aujourd’hui ?

Les chiffres évoluent rapidement, mais les ordres de grandeur sont clairs. Selon les baromètres de France Hydrogène, des données ouvertes de l’ADEME et les plateformes européennes de suivi :

Autrement dit, nous ne sommes plus au stade des 3 ou 4 stations pionnières d’il y a cinq ans, mais nous sommes encore loin d’un maillage « rassurant » pour un conducteur particulier qui voudrait traverser la France à l’hydrogène.

Deux précisions importantes pour bien lire ces chiffres :

Pour un particulier, comme pour une PME ou une collectivité qui démarre, ce sont donc les stations publiques ou ouvertes aux tiers qui comptent réellement. C’est sur celles-ci que l’on va se concentrer pour répondre à la question : où faire le plein, ici et maintenant ?

Où peut-on faire le plein d’hydrogène aujourd’hui en France ?

Si l’on regarde la carte des stations actuellement en service, on constate que le réseau est très loin d’être homogène. Quelques régions ont pris une nette avance, souvent grâce à des projets territoriaux soutenus par l’ADEME et les Régions.

Sans prétendre à l’exhaustivité (les ouvertures se font au fil des mois), les zones suivantes ressortent clairement :

En revanche, d’autres territoires restent pour l’instant peu ou pas couverts, en dehors de quelques projets isolés : une partie du Centre-Val de Loire, de la Nouvelle-Aquitaine ou des zones rurales éloignées des grands axes.

Autre point clé : la couverture autoroutière. Quelques stations existent déjà à proximité directe d’autoroutes ou de grands axes européens, mais le maillage reste encore discontinu. Si vous imaginez, par exemple, un trajet Paris–Marseille ou Lille–Lyon en véhicule hydrogène, vous devrez planifier très précisément vos arrêts, et vérifier à l’avance la disponibilité réelle des stations.

Comment trouver une carte de stations hydrogène fiable et à jour ?

Plutôt que de lister ici des adresses qui risqueraient d’être obsolètes dans quelques mois, il est plus utile de savoir où trouver une carte mise à jour en continu. Quelques ressources à connaître :

Dans tous les cas, si vous prévoyez un trajet, la règle reste la même que pour un long voyage en véhicule électrique : ne pas se contenter d’une « épingle » sur la carte. Vérifiez :

Pour l’instant, la mobilité hydrogène reste un usage de « pionniers » : cela suppose un minimum d’anticipation.

Ce qui est prévu d’ici 2030 : objectifs et contraintes réglementaires

Pour comprendre à quoi ressemblera le réseau de stations hydrogène en 2030, il faut regarder deux niveaux : le cadre européen et la stratégie française.

Au niveau européen, le règlement AFIR (Alternative Fuels Infrastructure Regulation), entré en vigueur en 2023, impose aux États membres un déploiement minimal d’infrastructures pour carburants alternatifs, dont l’hydrogène. Parmi les exigences clés :

Cela signifie qu’en théorie, d’ici 2030, un camion ou un autocar hydrogène devra pouvoir circuler sur les grands axes européens avec des points de remplissage réguliers. C’est un changement d’échelle par rapport aux stations dispersées actuelles.

Côté français, la Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, renforcée dans le cadre de « France 2030 », prévoit plusieurs volets :

Résultat logique : le réseau de stations qui se dessine d’ici 2030 sera d’abord conçu pour les besoins de ces mobilités lourdes, puis éventuellement ouvert aux voitures et véhicules utilitaires légers. Si vous êtes un particulier qui envisage une voiture hydrogène pour ses trajets quotidiens, il faut avoir en tête que vous « profiterez » d’infrastructures pensées au départ pour les bus, camions, taxis et flottes.

Quel calendrier d’ouverture des stations jusqu’en 2030 ?

On ne dispose pas d’un calendrier unique qui regrouperait tous les projets, mais plusieurs signaux convergent sur un rythme d’ouverture par étapes.

On peut schématiser en trois grandes phases :

1. 2024 – 2026 : densification des premiers pôles

Durant cette phase, le réseau restera encore fragmenté, mais certaines liaisons deviennent praticables pour des usages réguliers (par exemple : liaisons entre deux métropoles équipées, trajets régionaux de camions ou bus scolaires).

2. 2027 – 2030 : structuration du maillage national et européen

À ce stade, si les plans actuels se concrétisent, un transporteur de marchandises devrait pouvoir envisager des liaisons nationales hydrogène avec une planification raisonnable, sans dépendre uniquement de stations privées.

3. Au-delà de 2030 : montée en échelle et diffusion vers de nouveaux territoires

Gardons cependant un élément en tête : ces trajectoires dépendent fortement de la conjoncture énergétique, des coûts de production de l’hydrogène décarboné, et du rythme de déploiement réel des flottes lourdes. Les scénarios 2030 sont des cibles, pas des certitudes.

Qu’est-ce que ça change pour vous, concrètement ?

Selon votre profil, la lecture de cette carte de France des stations hydrogène ne se fera pas de la même façon.

Vous êtes un particulier

Vous gérez une flotte d’entreprise (utilitaires, taxis, VTC, logistique urbaine)

Vous êtes une collectivité locale

Vous êtes un transporteur routier ou un logisticien

Les points clés à retenir sur la carte des stations hydrogène en France

En résumé, la carte des stations hydrogène en France se dessine aujourd’hui à partir de quelques pôles régionaux et des grands corridors européens. Elle ne ressemble pas encore à celle d’un réseau routier « tout hydrogène », mais elle trace déjà les lignes de force de la mobilité lourde décarbonée de demain. La question, pour chaque territoire et chaque acteur, n’est plus tant « faut-il de l’hydrogène ? » que « où, pour quels usages, et avec quelles stations ? ».

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